Deuil animalier
Lors de la perte d’un animal de compagnie, on ressent une immense tristesse et une impuissance face à ce chagrin.
Quand on partage cela avec notre entourage, collègues, amis, familles ,ce n’est pas toujours bien accueillis. Vous avez déjà certainement entendu dire :
« Ce n’est qu’un chien, un chat ! »
« Tu ne vas pas te mettre dans un état pareil pour un animal ! »
« Il faudrait que tu passes à autre chose maintenant ! »
« Tu devrais peut-être reprendre un chien ! »
« M’enfin, c’est incroyable, ce n’est pas si grave que ça, il a eu une belle vie ! »
Ce sont des phrases qui font mal, on se sent incompris, ça isole et minimise un état de tristesse bien réel et à ne pas négliger.
Le deuil animal est tabou. Dans notre société, le deuil humain doit aller vite alors le deuil animal est insignifiant !
Combien de jours de congé avez-vous quand vous avez perdu un membre de la famille au 1er degré ?
D’après la législation belge , les citoyens ont droit à 10 jours de congé de deuil en cas de décès du conjoint, du partenaire cohabitant ou d’un enfant.
Ce qui n’est pas énorme au vu de l’ampleur de la perte ! Après l’enterrement, les personnes de l’entourage reprennent leurs vies pendant que la nôtre s’est arrêtée là. Alors, parlez d’un animal…
Moi-même, quand j’ai perdu mon compagnon de route, TAO, celui qui m’a accompagné, compris, aimé sans condition, ce fut une perte colossale, je n’ai su m’empêcher de pleurer au travail. Lorsque que je pleurais, mes collègues se demandaient ce qui se passait, je leur ai dit que j’avais perdu mon meilleur ami, mais je n’ai pas précisé que c’était mon chien. Je savais que mon chagrin n’allait pas être pris en considération et surtout être incompris. C’est tout ce qu’il ne me fallait pas en plus de ce chagrin qui me déchirait le cœur un peu plus chaque jour.
Je reçois dans mon cabinet des personnes qui ont perdu des proches, mais aussi des animaux et qui ont autant de chagrin. Il n’y a pas de comparaison à faire, car chaque cas est différent, tout dépend du lien, je considère tous les deuils, animal ou humain.
Je constate que toutes les personnes quelles qu’elle soit qui sont transpercées par cette douleur et les différentes émotions qui les traversent comme la peur, la colère, la culpabilité, la tristesse, le désespoir, l’impuissance peuvent être travaillées, comprises et entendues ainsi que transformées pour guérir.
Une dame me disait récemment lors d’une consultation concernant la perte de son chien : « Je suis honteuse d’avoir plus de chagrin pour mon chien que pour mon frère lors de son décès ! ».
Pourquoi ce deuil animal fait si mal ? Parce qu’avec un animal, c’est un amour simple et inconditionnel qui nourrit la relation, il n’y a pas de passif, de discussions… Vous partez 4h, votre chien vous accueille comme si cela faisait 1 an qu’il ne vous a plus vu ! C’est l’amour inconditionnel, la considération permanente, la fidélité à toutes épreuves, la considération sans failles, la gratuité des sentiments. Les animaux ne trichent pas avec les émotions, la présence permanente, c’est de l’authenticité à 100%.
Ce sont des compagnons, des maîtres de vie. Nous les aimons comme des amis, voire comme des frères, ou parfois même des enfants. Les animaux de compagnie occupent souvent autant de place que les êtres humains dans la vie de leurs maîtres. Lorsqu’ils décèdent, leur absence peut créer un vide aussi douloureux que la perte d’un proche. Et un vrai travail de deuil est nécessaire, d’autant plus difficile qu’il est souvent incompris et sous-estimé.
Je vous accueille dans mon cabinet à Beuzet entre Namur et Gembloux, sans tabous et avec toute ma considération pour travailler les émotions qui bloquent le lien d’amour qui vous lie avec votre compagnon.
Travailler le deuil, ce n’est pas faire partir, oublier, mettre un point final, mais enlever toutes les émotions négatives pour que seule l’amour du lien qui vous unit à votre animal avant son départ puisse continuer à vivre sereinement en vous.
C’est avancer en lui laissant la place qu’il mérite dans votre cœur.